vendredi 30 octobre 2020

Il est passé par ici

 Eh oui ! Il court il court le virus .... comme le furet de la chanson et il est passé par ici...

Gestes barrières, masques, isolement, lavage de mains.... Angoisse et en même temps désir de vivre ... Gros chagrin du départ de Claire et absence aux obsèques .... à la même heure  le  Vendredi 16,  un peu comme en communion je suis allée à la chorale: chanter fait tant de bien ! Nous étions très peu nombreuses dans la grande salle, fenêtres grandes ouvertes , bien espacées les unes des autres...

Et un beau soir, le Lundi 19 Octobre,  des courbatures, légère fièvre, le lendemain midi fièvre plus forte, appel du médecin: isoler Robert qui est allé  dormir en bas,  faire test, rendez-vous Mercredi fin de matinée, mais plus de fièvre et aucun autre symptôme ...

Dans le même temps j'apprends que le Centre Municipal de retraités où j'ai mes différentes activités fermait ses portes pour cause de virus chez 2 puis 3 des employées....

Et jeudi le couperet tombe: test positif.  Un vrai coup de massue.  Robert légèrement courbaturé et fiévreux . Le médecin conseille de le tester aussi, mais r.v uniquement Lundi.  Heureusement Philou et Aurélie ont une amie infirmière qui leur fait à eux et à Robert le prélèvement que Philou dépose au labo.  Résultat Vendredi soir, Robert positif, Aurélie et Philou négatifs....

Inutile de dire combien j'ai pu être angoissée, stressée, pour une fois c'est Robert qui me rassurait ... J'avais tendance à culpabiliser malgré les assurances de mon médecin qui m'affirmait qu'il n'y a pas de risque zéro, difficile de dire  où on contracte ce virus si volatile.  Je sortais pour quelques courses dans le quartier, masquée certes..., munie de gel hydroalcoolique ... Mais le passe-t-on chaque fois que l'on touche monnaie du pain etc..., clenches ou autres surfaces? Bref, maintenant il fallait faire face.  Notre médecin nous a prescrit un antibiotique à prendre 3 jours .... Et à part une grande fatigue et Robert un peu de fièvre tous les soirs jusqu'à Dimanche soir, nous n'avons eu aucun autre symptôme...Un peu de chance dans notre déveine peut-être ? Robert est légèrement enrhumé; il a repris le vélo (home-trainer) hier matin, tranquillement...

Renseignement pris au Centre, seules 4 personnes parmi les nombreux usagers (environ 600 pour de multiples et variées activités pratiquées cette année par petits groupes et une semaine sur 2 ) ont été contaminées avant la fermeture... et rien ne permet d'affirmer que ce soit là qu'elles l'aient été.... 

Alors maintenant que je suis assez rassurée je peux enfin dire ce que je ressens: cessons les "ya qu'à, faut qu'on, il devraient, ils auraient dû" .  La critique est aisée et l'art est difficile ...  Je n'ai aucune compétence pour savoir quelles sont les bonnes décisions collectives ...   Commençons chacun, individuellement par nous montrer solidaires et responsables. Serrons nous les coudes ...  L'égoïsme et l'inconscience  font sans doute plus de mal que le virus lui-même.


Et pendant ce temps là au jardin les rosiers nous gâtent : c'est une belle deuxième vague celle-là !

 

 



mardi 13 octobre 2020

Adieu Claire !

 

Juin 2008 dans le jardin de Françoise

 

Dans notre grande "fratrie" nous étions les "4 petites", et voilà que tu nous a quittées, après une longue période de souffrance morale et physique.  Il y avait un certain temps que tu ne te levais plus et ne parlais presque plus.  Lorsque je téléphonais, Jean Marie te faisait part de ma présence et, me disait-il, tu souriais en entendant mon nom.... et cela me touchait au fond du coeur car j'ai toujours aimé ton sourire si doux . 

De nous 4 tu étais sans doute la plus timide et la plus réservée, patiente et si douce avec les enfants. 

Quand tout allait bien tu aimais rire, tu aimais les vacances au soleil d'où tu revenais dorée et blonde et gorgée de bonheur ! 

Nous avions, un été, partagé ces vacances au Racou ... j'en garde un si beau souvenir ! 

Tu as trois beaux garçons, des belles filles charmantes et de superbes petits et arrière-petits enfants : grands et petits sauront entourer Jean Marie de la tendresse que tu leur as offerte. 

Tu me manques - et les mots me manquent pour dire ma peine aggravée par le fait de ne pouvoir, dans la situation actuelle, rejoindre la famille, serrer chacune et chacun  dans mes bras, pleurer ensemble.  

Ce qui atténue légèrement cette peine est de  savoir que tu es en paix, que tu ne souffres plus.

Adieu Clairette !