mercredi 27 février 2019

Quatrième étape

Hier matin c'était la quatrième et dernière chimio de cette première cure de 2 mois . Voilà un bon pas de fait;  la prochaine série de 3 mois à raison d'une par semaine devrait commencer après un certain nombre de contrôles qui débutent demain par une IRM. 
La semaine prochaine j'ai mammographie et échographie puis le même jour, à la suite ,R.V avec la chirurgienne, puis la semaine suivante R.V avec l'oncologue qui mettra en place la suite du traitement. 
J'ai hâte de savoir les résultats de tous ces examens.
J'ai hâte aussi de voir si je supporterai aussi bien le nouveau traitement.  Les infirmières m'ont dit qu'il n'y avait qu'un produit, moins dur que ceux de la première cure; mais je sais que chacun réagit différemment alors, j'attends de voir! En fait je suis partagée entre la hâte de savoir et la satisfaction de réaliser qu'au vu de ce programme de rendez-vous j'ai une pause de presque presque 3 semaines avant la prochaine chimio: toujours cela de gagné !

Pour l'instant je suis comme les autres fois, très fatiguée, je me repose; ce matin je n'ai rien fait en attendant l'infirmière et pas grand chose après; juste sorti des épinards du congélateur pour les cuire rapidement; comme dit Cathy "Pic....d" est ton ami "! Ajouté un  reste de poulet et le tour est joué .
Robert a fait les courses hebdomadaires. Nous sommes parés ! 

J'écoute de la musique, cet après midi le programme de Radio classique me va bien: Mendelssohn, puis Rossini, Offenbach: bonne détente.  Je lis quelques pages de mon livre préféré du moment "L'arbre Monde" de Richard Powers, mais c'est une lecture exigeante qui demande une bonne concentration, pas l'idéal aujourd'hui. Alors je plonge dans un livre emprunté à la médiathèque : des nouvelles de Franck Courtès : " Autorisation de pratiquer la course à pied et autres échappées ". 
C'est un recueil de nouvelles faciles à lire, au ton très vif, avec une bonne dose d'humour et le regard d'un photographe qui cadre avec acuité le monde qui nous entoure. J'aime bien .

Maintenant je vais faire un petit tour au jardin, il fait si beau ...




vendredi 22 février 2019

Un "avant" et un "après"

Depuis quelques jours je repense aux 3 mois qui viennent de s'écouler et je constate qu'il y a pour moi un avant et un après.

AVANT c'est avant le 22 Novembre dernier; quand je suis allée à mon rendez-vous pour la mammographie de dépistage d'Arcade.  Pour moi jusque là , une formalité tous les 2 ans . 
Et puis voilà: après la  mammographie, la manipulatrice me dit: le radiologue va vous recevoir et sans doute compléter par une échographie.   Cela aussi ne m'inquiète pas vraiment, c'est déjà arrivé: des taches douteuses qui se révèlent être de simples calcifications.  Je rentre dans le cabinet d'échographie toujours assez insouciante et me demandant si je serai à l'heure pour la réunion du "Petit Marius" (le journal du Centre Municipal de retraités auquel je participe) . 
Le radiologue, avant de pratiquer l'échographie me fait part de son doute sur une tache au sein droit qu'il convient de mieux cerner.  Une petite inquiétude surgit que j'essaye de chasser de mon esprit: pas d'affolement ... Puis il me dit gentiment qu'il préfère me remettre ce jour la radiographie et l'écho et  envoyer une copie à Arcade; il me conseille de consulter très rapidement le Dr. Cohen à l'IPC et me donne le n°. Il a de fort doutes sur la nature de cette petite tumeur et il pense qu'il faut avancer très vite dans le diagnostic. 
J'accuse le coup : on croit toujours que cela n'arrive qu'aux autres et ce matin je me suis levée en forme comme toujours, pensant à mes occupations du jour, insouciante et gaie, et VOILA . 

A partir de ce moment là  c'est APRES : mon rendez vous chez mon médecin qui confirme l'urgence du rendez vous à l'IPC. Elle prend elle-même son téléphone pour avancer le rendez vous que j'ai obtenu pour le 28 Décembre, ce sera avec une assistante du Dr. Cohen, mais me dit-elle le plus important est d'avancer dans le diagnostic. Mon premier souci est, avec Robert, d'informer les jeunes, mes enfants.    Mammographie, scanner scintigraphie osseuse, IRM, biopsie se succèdent et autour de moi, chacun se veut rassurant, ce ne sera peut-être rien, juste un kyste à enlever.  Mais tout en essayant d'y croire, je sens au fond de moi qu'il faut me faire à l'idée de cette présence en moi d'une maladie sournoise qui pour l'instant ne m'affecte en rien: je suis alors en forme, active, mais qui va changer ma vie, je ne serai plus jamais la même.  
Je ne vais pas m'étaler plus sur les différentes étapes, mais c'est le 21 Décembre que le diagnostic est confirmé ; j'apprends aussi que contrairement à ce que je pensais, on ne m'opère pas d'abord; compte tenu du grade de ce cancer (Grade 2, pas le plus virulent, mais pas non plus le plus calme) et le fait qu'un ganglion est touché, on commence par la chimio durant 5 mois, puis, intervention pour curage, puis radiothérapie.  En Janvier l'oncologue me confirme tout cela : un homme très prévenant, très cordial et simple qui me dit gentiment avec un petit sourire, vous avez 74 ans, ce n'est pas jeune, je dirais même que "vous êtes "vieille" mais je compte bien vous préserver les 15 à 20 ans d'espérance de vie auxquels vous pouvez prétendre." Robert et moi avons apprécié sa confiance, son empathie, son assurance.   Et la suite ce sont les étapes de la chimio, la grande fatigue, la perte des cheveux.... Mais je dois redire que je rencontre à l'IPC beaucoup de bienveillance de la part de l'ensemble du personnel tant médical qu'administratif et c'est très important pour moi.

Mais cet "après" c'est aussi la fin de l'insouciance, c'est l'incertitude de la guérison complète, le risque de récidive;  j'ai autour de moi tous les cas de figure; une amie soignée pour un cancer du sein il y 26 ans et toujours en pleine forme, contrôlée chaque année et chaque année heureuse du diagnostic 
négatif et une autre qui en est à son 3ème cancer .... mais qui tient bon, elle  m'a dit  la semaine dernière qu'elle a toujours pensé: il ne m'aura pas !
Alors je me rassure ... Je vais faire front moi aussi et je ne suis pas seule: mon homme et mes enfants me soutiennent, la famille même éloignée en kms est présente et bienveillante, les amis aussi : tous les messages, tous les coups de téléphone font beaucoup de bien; tous les commentaires sur ce blog aussi ... Sachez tous que je compte sur vous : ensemble on l'aura ! J'ai confiance, je reste optimiste, même si j'ai perdu un peu d'insouciance .

3 mois  .... et les amandiers fleurissent



et dans un peu plus de 3 mois la chimio devrait se terminer....

jeudi 21 février 2019

Conte fantastique ?

Lors d'une émission de la Grande Librairie courant Janvier François Busnel a présenté le dernier roman de Muriel Barbery "Un étrange pays" en le situant entre Tolkien et Giono et il a évoqué le précédent "La vie des elfes" paru en 2015 et je n'avais pas souvenir d'en avoir entendu parler .  Pourtant je me souvenais très bien de "L'élégance du hérisson" qui avait connu un succès assez phénoménal. Même si j'avais parfois trouvé son style un peu pédant, j'avais dévoré ce livre avec plaisir, apprécié son humour.  Bref, sans  verser dans la louange dithyrambique que j'ai pu lire parfois à son sujet, j'avais bien aimé ce roman. 
Alors, ayant cru comprendre que le nouveau reprenait certains personnage de "La vie des elfes" sans toutefois en être une suite, j'ai pensé que ce serait une bonne idée de commencer par le 1er, en attendant que le nouveau soit acquis par la médiathèque.  J'ai donc emprunté "La vie des elfes" .
Mais alors quelle déception !  C'est lourd, confus, plus pédant que jamais : on ne s'improvise pas Tolkien.  Je ne suis pas vraiment amateur de littérature fantastique mais je ne me suis jamais ennuyée en lisant "Le seigneur des anneaux" et "Le Hobbit" ; j'en garde un très bon souvenir et remercie mes enfants d'avoir introduit cet auteur dans la maison.
Or là, très franchement je me suis ennuyée, c'est alambiqué, très bien -ou trop- bien écrit : des longues phrases ampoulées dont je n'ai parfois pas du tout saisi le sens . Un exemple : 
"On servait du vin doré, on riait et devisait avec un mélange de sérieux et de fantaisie dans lequel elle se sentit peu à peu dériver en une sensation bienheureuse qu'elle ne se souvenait pas avoir jamais éprouvée... grandeur des communautés tissées de la même inclination ajoutée à la chaleur des hordes primitives...des hommes et des femmes liés par la conscience partagée de leur fragilité d'êtres nus et d'une collusion de désir qui les associait dans le vertige de l'art...et c'était le même rêve éveillé, les mêmes abîmes et les mêmes appétits qui les avaient convaincus un jour d'écrire leur histoire à l'encre des fictions de couleurs et de notes. " et il y en a tant d'autres peut-être encore plus confuses ...
 La chimio altère -t-elle mes facultés de compréhension ?
Je ne sais pas si je lirai "Un étrange pays"...peut-être quand il sera disponible à la médiathèque et si je n'ai rien d'autre (ce qui m'étonnerait) à me mettre sous les yeux et les lunettes ! 

Cette semaine je me sens en forme ... La grande fatigue d'après chimio est passée et j'ai repris une activité normale, cela fait tant de bien surtout avec le temps magnifique que nous avons ! 

Une petite ombre au tableau : une amie toulousaine avec qui nous partageons de si bons moments au Racou m'a appris avant hier qu'elle aussi était touchée par cette sale maladie : cancer de l'utérus . 
Le scanner passé hier n'a révélé aucune autre zone suspecte : ouf !  Elle doit subir l'intervention le 1er Mars et ensuite chimio et radiothérapie sont envisagés pour ce cancer de grade 3. Il y a trois semaines elle m'annonçait joyeusement qu'elle devait partir en Juin en Chine retrouver des amis ... et vlan ! 
Saleté.....

samedi 16 février 2019

La Traversée du tunnel

Il me faut me rendre à l'évidence, les traitements que je dois subir ne sont pas anodins, et même si j'ai beaucoup de chance de ne pas avoir de nausées, je me rends compte que les temps de récupération après chaque nouvelle chimio sont de plus en plus longs.  Je suis très fatiguée .  
Ce matin j'ai quand même fait une petite marche avec Robert, juste pour aller chercher le pain: 20 minutes de marche dans le quartier, tranquillement . 
J'associe cette période à la traversée d'un tunnel.  L'été dernier, en visitant la Norvège avec nos amis nous avons emprunté un grand nombre de tunnels dans ce pays au paysage si varié et montagneux. L'un de ces tunnels, le Tunnel de Laerdal, fait plus de 24 kms; entrecoupé de 3 magnifiques cavernes illuminées comme une aurore boréale artificielle, tous les 6 kms, histoire de rompre la monotonie et permettre d'éventuels demi-tours en cas de danger.  C'est moi qui conduisais pour cette traversée et Robert somnolait, j'ai parfois ressenti un peu d'angoisse tout en suivant la voiture de nos amis.  Et ces cavernes étaient magiques , elles me redonnaient confiance! 
Je pense à cela aujourd'hui et me dis que demain, ou après demain reviendront la force et la vitalité, comme les grottes lumineuses de ce long tunnel !  


Heureusement nous avons un temps merveilleux et le jardin prend un air de printemps : un iris  est sorti et d'autres s'annoncent, les jonquilles pointent leurs corolles, les oiseaux de paradis s'ouvrent peu à peu, les succulentes fleurissent généreusement.













 Cet après midi a passé comme l'éclair. 
Juste après la sieste Cathy est passée : elle revenait de donner ses plaquettes à Marseille; elle a la chance d'avoir un très bon taux de plaquettes et est une fidèle des dons: bravo ma fille !
Ensuite un couple d'amis est venu, nous avons partagé le thé et un bon moment de souvenirs et de nouvelles des enfants et des copains communs.

Et ce soir je me sens bien mieux déjà, je n'ai plus cette fatigue pesante qui me fait bras et jambes si lourdes  et la tête dans les nuages !




mercredi 13 février 2019

Troisième étape

C'était donc hier la 3ème séance de chimio; un peu différente des précédentes car j'ai bénéficié de la pré-validation. 
Comme habituellement j'ai fait  faire l'analyse de sang de contrôle Samedi matin, le labo faxe les résultats à l'IPC.  L'infirmière coordinatrice m'a appelée lundi en fin de matinée pour faire le point sur mon état général : poids, résultats d'analyse, effets secondaires ressentis ; et là je dois reconnaître qu'au nombre de questions posées où j'ai répondu "non", j'ai beaucoup de chance de bien supporter ce traitement : encore une quinzaine de gagnée ! 
Mon seul souci,  à part la grande fatigue des premiers jours,  a été l'apparition de plaques de rougeurs sous les seins, mais n'ayant ni fièvre ni douleurs, l'oncologue à qui j'avais envoyé une photo, m' a tout de suite rassurée; d'ailleurs en quelques jours ces rougeurs ont diminué tant en intensité qu'en grandeur. 
Grâce à la pré-validation, je n'ai pas la consultation du médecin , ni l'attente d'une heure au moins nécessaire à la préparation des produits à injecter: c'est prêt quand j'arrive et je suis prise en charge pratiquement à l'heure prévue du rendez-vous.  L'injection dure 1h1/2, avec un bon bouquin, la visite de l'infirmier coordinateur et de l'infirmière chargée de mes perfusions... le temps passe assez vite. 
Partie à 9h de la maison, j'étais de retour à midi . 
L'après midi je me suis reposée, je ne peux pas faire grand chose d'autre: jambes en coton, tête dans les nuages, je m'allonge et écoute de la musique , en lisant de temps en temps. 
 Ce matin, encore du repos en attendant l'infirmière pour la piqûre après chimio.  Robert est allé faire les courses.  
Il fait un temps superbe : je suis dans la chambre baignée de soleil et vais me laisser aller en écoutant de la musique : cette après midi Mozart très apaisant.
Et si j'arrive à me concentrer sur ma lecture en cours, je reprendrai " A son image" de Jérôme Ferrari : un très beau roman, tant dans la forme que dans le fond : Jérôme Ferrari nous fait réfléchir sur la photographie, l'image, le nationalisme corse, la place de la photographie dans les guerres, les guerres fratricides; avec son héroïne Antonia et dans les souvenirs de son parrain et oncle, on  voyage de Corse en Yougoslavie et des photos de mariage et de concours de pétanque aux sombres images de violences, de guerres; c'est très bien écrit. Encore un beau moment de lecture.
 


dimanche 10 février 2019

Une grand-mère tant aimée

Au moment de la parution du livre consacré à sa grand-mère maternelle Idiss, Robert Badinter avait participé à "La Grande Librairie": une émission particulièrement émouvante. Ce fut pour moi un très beau moment de télévision car Robert Badinter portant avec belle allure ses 90 ans, est apparu avec le regard ému de l'enfant qu'il a été, petit fils d'Idiss, juive immigrée de Bessarabie et fils de Simon arrêté en 1942 par Klaus Barbie et jamais revenu. 
Alors quand j'ai vu son livre sur l'étal de ma libraire, je n'ai pas résisté.


Idiss, née en Bessarabie, région méridionale au bord de la mer Noire, dans le Yddishland, connaît avec son mari et ses trois enfants, les pogroms antisémites . La famille, les deux fils d'abord, puis le père Schulim, enfin Idiss et Chifra , la fille vont émigrer à Paris, perçu comme un havre de paix et de liberté.
S'ouvre alors  une période heureuse, seulement attristée pour Idiss par la mort prématurée de son mari Schulim.  La famille prend peu à peu sa place dans la société française.  Il y a de superbes passages sur l'enseignement, sur M. Martin, l'instituteur de Chifra . Robert Badinter décrit de façon simple et minutieuse l'installation, le travail, l'ascension sociale de la famille .  La fille d'Idiss, Chifra (devenue Charlotte) a épousé Simon rencontré au bal des Bessarabiens.  Ils ont deux fils, Claude et Robert.  Idiss s'installe chez eux à la mort de son mari.  Les deux garçons sont très proches de leur grand-mère illettrée qui s'exprime dans un mélange de russe, de yiddish et de français.  Idiss profite des leçons des enfants pour saisir quelques bribes de français.  Une grande complicité s'installe entre eux;  beaucoup de tendresse transparaît dans l'écriture de Robert Badinter.  Le petit Robert partage de si bons moments avec sa grand-mère : le chocolat du jeudi, les séances de cinéma muet où l'auteur fait résonner pour nous le rire d'Idiss. 
Hélas pour ces personnes amoureuses de la France, de sa culture, des valeurs de la République, les nuages arrivent, les pas des nazis se rapprochent et le gouvernement de Vichy s'installe . 
Fuir et se réfugier en zone libre.  Idiss âgée et trop malade restera à Paris avec son fils.  Simon sera arrêté à Lyon; déporté et ne reviendra pas. 
C'est un récit empreint de pudeur et d'émotion. 
 L'histoire d'une grand-mère tant aimée:
"J'ai conservé le souvenir du parfum d'eau de Cologne dont elle se versait deux gouttes derrière les oreilles avant de "sortir", comme elle disait . Ce parfum-là, quand il m'arrive d'en percevoir l'odeur des décennies plus tard, évoque son visage penché vers moi pour me donner un dernier baiser. Je ferme les yeux. C'est mon enfance revisitée." 
et par la même occasion une page de l'histoire d'un peuple persécuté, et aussi d'une France partagée entre  ses principes démocratiques et ses vieux démons, dont un antisémitisme latent. Petit extrait très éloquent:  
" Certes l'Etat protégeait les droits des juifs comme citoyens.  Mais bien des Français ne les considéraient pas comme de "vrais" Français, même s'ils l'étaient depuis des siècles. Pour eux , les juifs avaient beau donner tous les gages du patriotisme, ils n'en demeuraient pas moins des étrangers sur la terre de France, plus hospitalière dans ses lois que dans les coeurs." 
 
Une très belle lecture qui touche particulièrement en ces temps incertains que nous vivons actuellement avec la montée si inquiétante du populisme et du nationalisme.

vendredi 8 février 2019

Lisse comme un oeuf !

Depuis deux jours la chute des cheveux était devenue difficilement supportable, j'en trouvais partout dans la maison. Cathy a beau dire que je ne peux concurrencer Rocky, son labrador, je crois que là je n'en étais pas loin !
Je ne supportais pas de garder le turban toute la journée: chaleur, démangeaisons.  Bref, il a fallu se décider: hier soir j'ai appelé Alexia qui me fournit la perruque ( commandée avant le début des chimios cf Le look et le moral )et pris rendez vous pour aujourd'hui; le temps était favorable pour une petite balade en amoureux à Aix en Provence. 
Première étape : boule à zéro ; à peine le temps de réaliser, Alexia m'a posé la perruque sur la tête et commencé à l'arranger à ma convenance, réduire un peu l'épaisseur, raccourcir la nuque et les pattes. 
Robert est  satisfait , moi aussi, je peux aller tranquillement balader dans Aix. 

On a d'abord bu un coup à la terrasse sur la place de l'Hôtel de ville toujours aussi animée; puis on est allés déguster un bon petit repas "Chez nous" sur la place des Cardeurs 


"Oeufs brouillés à la poutargue ": original et extra 












Ensuite on s'est baladés dans les rues entre l'hôtel de ville et le Cours Mirabeau : j'aime beaucoup cette ville où j'ai de bons souvenirs de mes années "boulot" !  Ensuite retour bus et voiture : une belle journée !

mardi 5 février 2019

Balade en bord de mer



Aujourd'hui il a fait un temps magnifique, soleil, température douce: conditions idéales pour  prendre l'air .
Ce matin, Robert et moi sommes allés au marché: un bon moment de détente, un petit bonjour à Aurélie, café à la terrasse du Bar à Tine, quelques fruits et légumes,  et retour à la maison, juste en temps pour préparer le déjeuner.  
Et puis, j'ai trouvé un message de mon amie J. qui proposait une balade cet après midi. 
Pourquoi pas, après une petite sieste (un bon moment de lecture ) se faire le bord de mer ? Les conditions sont idéales. Nous avons plutôt pour habitude de belles randos dans nos collines, mais en ce moment je n'ai pas trop la pêche pour la grimpette !  Et ce fut très agréable de marcher tranquillement en devisant de choses et d'autres, le temps et les kms passent agréablement tant le cadre est joli. De St Jean à l'Office du Tourisme, avec au retour une petite pause en terrasse pour se rafraîchir : ce fut un très bon moment et je n'ai ressenti aucune fatigue !





dimanche 3 février 2019

Comme un cheveu sur la soupe

Bon, le titre ne correspond pas vraiment à  la réalité, car ce qui m'arrive était prévu, l'oncologue m'avait prévenue:  environ 17 jours après la 1ère chimio, les cheveux commenceront à tomber. Mais, ayant la chance d'échapper aux nausées, j'avais peut-être en moi le secret espoir que....Bref, depuis hier, je constate qu'il vaut mieux ne pas trop me passer la main dans les cheveux quand je cuisine.  

La première émotion passée, la journée s'est fort bien passée: quelques courses et visite à la médiathèque le matin avec Robert;  déjeuner avec les jeunes le midi; repos l'après midi : lecture et musique: que des bons moments . 

Cet après midi j'ai regardé en replay le documentaire d'Arte : "Joan Baez , How sweet the sound"  qui passait Vendredi soir à une heure trop tardive pour moi. Il  était suivi d'un concert que je regarderai demain, je l'ai enregistré.
Depuis ma jeunesse j'écoute cette grande dame que j'admire tant pour sa voix, ses magnifiques chansons et son engagement." Si vous voulez me mettre une étiquette, je suis d'abord un être humain , ensuite une pacifiste, et en dernier une chanteuse folk" déclarait elle .
Un excellent moment plein d'émotion . Joan Baez - How sweet the sound