jeudi 25 avril 2019

Onzième étape



Nos premières roses
Mercredi c'était donc la onzième séance de chimio : il n'en reste plus que 5, à peine plus d'un mois ! 
C'était une chimio avec consultation préalable d'un oncologue, donc un temps de présence à l'IPC un peu plus long. 
Le matin je suis allée au yoga, tranquillement entre 2 averses ... C'est une très bonne détente pour moi; seul inconvénient: un petit saignement de nez m'a surprise en chemin et  m'a obligée à utiliser une compresse anticoagulante, pas très agréable pour la respiration ! 
Mon rendez vous était à 14h30, le taxi est venu à 13H30; il était en peu en avance, j'étais encore entrain de me préparer et je me suis aperçue en route que j'avais oublié ma carte vitale : le sésame pour récupérer mes documents nécessaires à chaque R.V ! Je savais qu'étant enregistrée depuis plusieurs mois je n'aurais sans doute aucun problème sauf peut-être l'impossibilité d'utiliser la machine à l'entrée et la nécessité d'attendre la disponibilité d'une secrétaire... Par sécurité et prêt à faire demi-tour si nécessaire,  mon chauffeur m'a conseillé d'appeler l' IPC.  Confirmation reçue qu'il n'y avait aucun problème, nous avons continué notre route sous un ciel qui se dégageait de plus en plus.
J'ai pensé à Sabine qui avait prévu passer la journée à Cassis: c'est quand même mieux sous le soleil !
En arrivant à l'IPC je n'ai eu aucun problème pour m'enregistrer sans carte vitale; il suffisait d'avoir avec moi une étiquette avec code barre de mes précédents passages,  de la scanner et la machine m'a délivré mon bulletin de situation pour le taxi et une planche d'étiquettes pour les différentes étapes de la chimio.
A l'accueil de l'hôpital de jour de l'IPC,  chirurgical et médical il y a 3 ou 4 postes de secrétariat  + une machine ; certes le passage au secrétariat "humain " nécessite plus d'attente pour un même résultat : l'impression de 2 documents.  Il est toujours regrettable de voir la machine remplacer le personnel mais pour ce type de travail peu valorisant, ce n'est peut-être pas plus mal, à condition que l'argent ainsi économisé soit investi dans les moyens humains nécessaires aux soins et à la recherche médicale pour le mieux être des patients.  Pour l'instant à l' IPC je trouve que la prise en charge des patients est vraiment satisfaisante.
L'oncologue qui devait me recevoir était absent, remplacé par un jeune docteur, sans doute un interne, très sympathique.  Il m'a trouvée en bonne forme, les résultats d'analyse sont bons, seulement une légère anémie, tout à fait normale dans le cadre de la chimio. Les quelques inconvénients que je lui ai signalés: saignements de nez, douleurs musculaires et fourmillements ne sont ni surprenants, ni inquiétants.  Soulager les douleurs qui auraient tendance à s'installer la nuit et nuire au sommeil réparateur par du paracétamol est d'après lui, une bonne solution.
Il m'a conseillé de prendre dès maintenant le rendez vous de fin de traitement avec mon oncologue le Dr V. ce qui me permettra d'être libre pour un peu de vacances en Juin: "une excellente idée" m'a dit ce gentil docteur ! Donc nous pourrons aller au Racou en Juin! Youpi !
Je n'ai pas attendu longtemps pour la chimio, une 1/2 h,  et me suis trouvée dans un box avec 2 autres dames très discrètes, plongées dans leurs sudokus. C'est dans le box voisin que la télé résonnait un peu fort, j'ai donc branché mes écouteurs pour un peu de musique douce et me suis concentrée sur ma lecture du moment . Le meurtre du commandeur, tome 1 , "Une idée apparaît" de Haruki Murakami , conseillé par l'ami blogueur, Mirovinben. Bonne idée, je me régale: j'aime le réalisme de ses descriptions, mêlé à une dimension fantastique et poétique,  une certaine lenteur jamais ennuyeuse, l'intéressante analyse de la naissance d'une oeuvre picturale.  Je découvre cet auteur et apprécie beaucoup sa subtilité, son art de manier douceur, profondeur et humour. Bref, une belle découverte. J'ai le tome 2 dans ma pile en attente ... De bons moments en perspective !

Le retour s'est fait par la Gineste et Cassis, il faisait beau et le Cap Canaille était splendide.   Avec son autorisation je joins les photos prises  par Sabine; je n'ai pas eu l'audace de demander au chauffeur de s'arrêter pour me permettre de capturer ce beau spectacle !




Et je suis très heureuse que nos voyageurs du Nord aient profité de ce beau site sous le soleil .
Mercredi soir les cousins-cousines se sont retrouvés pour la dernière soirée chez Philou et Aurélie: un petit pincement au coeur pour moi qui ne pouvais, un soir de chimio, ni l'organiser ni même y participer.  Nos jeunes ont eu la bonne idée de prendre le relais ! J'avais juste préparé un petit dessert : une spécialité catalane : le " pas d'ous ", textuellement le "pain d'oeufs " (crème renversée catalane parfumée à l'anis...), comme çà, Robert et moi étions un peu présents quand même ....

Ce matin nous avons accompagné les nordistes à la gare: ils comptaient visiter un peu Marseille, peut-être aller jusqu'au Mucem qui propose actuellement une exposition Jean Dubuffet,   avant leur train pour Paris en fin d'après midi.  Petit coup de cafard sur le quai de la gare, mais quand même grande joie de ces bons moments en famille ! Merci Sabine  d'avoir eu cette bonne idée !


mardi 23 avril 2019

Pâques joyeuses

Depuis Vendredi nous avons la joie de partager de bons moments en famille : Sabine est arrivée à La Ciotat.  Quel plaisir de se retrouver, même si le temps n'est vraiment pas de la partie !  
Le vent d'Est porteur de nuages est là et les beaux sites de notre" plus belle baie du monde" sont fermés: le parc du Mugel,  la route des Crêtes... Les nordistes n'ont vraiment pas de chance même si la balade  le long des  plages et du Port est assez agréable aussi, même par tempête: de jolies bagues en prime
 L'essentiel est que les vacanciers décompressent du boulot ... et se retrouvent en famille;  j'aime ces moments, ces tablées animées et je suis heureuse !
Dimanche nous avons fait des grillades chez Cathy, mais repas à l'intérieur à cause du vent.  
Hier nous étions réunis chez nous: le vent tempétueux n'a pas permis le repas au jardin. Il y faisait bon malgré tout et le soleil a fait une apparition assez forte pour nous faire cligner des yeux....





Aujourd'hui la pluie est annoncée ... nous verrons si nous pouvons balader...

Ce soir, je confirme, le temps est resté correct et nous avons pu faire une bien sympathique visite d'Aix en Provence, toujours aussi animée et belle , même sans soleil.

vendredi 19 avril 2019

Dixième étape

Mercredi c'était donc la 10ème séance de chimio.  Le rendez vous était à 15h pour une chimio prévalidée, c'est-à-dire sans visite préalable de l'oncologue;   l'infirmière coordinatrice m'avait appelée Mardi matin, quand je faisais mon marché avec Cathy.  Elle m'a confirmé que mes résultats d'analyse étaient bons et interrogée sur mon état général toujours assez satisfaisant: ma présence au marché l'a tout à fait rassurée !
Mercredi le taxi est venu me chercher à 14h, nous avons d'abord accompagné 2 dames dans le quartier Saint Giniez : 2 soeurs dont une très bavarde, ancienne enseignante qui m'a branchée sur son refus d'utiliser l'ordinateur, internet; critiquant en plus ses jeunes neveux et nièces qui n'ont pas été intéressés par les vieux meubles de l'appartement de sa mère.... J'ai bien tenté de les défendre un peu en indiquant que certains meubles anciens ne sont pas très adaptés aux petits appartements ... J'ai senti que je n'aurais pas gain de cause, je me suis tue et évadée dans le paysage environnant. 
Il était dit que ce jour ne serait pas celui du calme: pour la chimio, j'étais dans un box de 3 personnes  : une dame un peu plus âgée que moi, et une autre plus jeune dont le compagnon était particulièrement bruyant; tous les deux formaient le parfait couple de marseillais hâbleurs et renchérissant chacun sur les "galéjades" de l'autre.  Il valait mieux en rire ...
Mais pas moyen de me plonger dans ma lecture du moment : "Le gang de la clef à molette" d'Edward ABBEY : un road-movie éco-terroriste qui met en scène 4 écolos, personnages un peu marginaux qui se rebellent contre les machines pour sauver la beauté de la nature. L'auteur décrit magnifiquement le désert américain, les canyons superbes ; j'ai beaucoup aimé retrouver ces paysages de l'Utah visité il y a quelques années.  Le style d'Edward Abbey, très descriptif, très imagé donne à ce roman une certaine poésie, une vraie magie. 
Nos 4 joyeux drilles veulent préserver l'Ouest des méfaits de la civilisation et de la pollution en détruisant routes, ponts chemins de fer, engins de chantier; leur objectif final est de détruire le  barrage de Glen Canyon pour redonner son lit originel au fleuve  Colorado !  En lisant cela j'ai vu d'un autre oeil le fameux lac Powell que nous avons survolé et dont nous avions tant admiré les couleurs changeantes ! 
Pour finir ce roman jubilatoire j'ai dû attendre ma sieste tranquille d'hier à la maison ....

Il ne reste plus que 6 séances ! Ce compte à rebours m'encourage; car, je ne dois pas faire la maligne et reconnaître que je commence à trouver le temps long: j'ai par moments un peu le blues ...
Certes j'ai toujours la chance de ne pas trop souffrir d'effets secondaires: des douleurs musculaires qui me donnent parfois l'impression d'être passée sous un 10 tonnes( encore que je ne suis jamais passée sous un 10T et ne peux vraiment comparer....)  me réveillent ou m'empêchent de me rendormir, des saignements de nez impromptus, heureusement jusqu'à maintenant seulement à la maison .... Hier je me suis bien reposée, aujourd'hui j'ai repris une activité normale: courses en ville le matin, petit coucou à Aurélie à son atelier, un peu de cuisine et maintenant repos .

Et durant presque une  semaine nous aurons la grande joie de voir Sabine; Cathy a dû aller la retrouver à la gare et ce soir nous serons tous ensemble ici.  Je pense que les cousin-cousines seront contents de se retrouver et nous aussi !

  A tous je souhaite de Joyeuses Pâques ! 



samedi 13 avril 2019

Il y a un an

En Avril 2018 nous avons été si heureux de passer quelques jours avec nos chers canadiens.
Et des normands sont également venus partager ces bons moments en famille

Des beaux souvenirs ! 
Port Vieux de La Ciotat






messieurs font la sieste
mesdames papotent

Dans la calanque du Mugel, on aperçoit l'Ile Verte



petite pause près de la plage

Dans la calanque de Figuerolles

anniversaire d'Aurélie

Place d'Albertas à Aix en Provence 



Jardin de l' Hôtel de Caumont à Aix en Provence

Détail de la fontaine de l'Hôtel de Caumont 
Je suis assez fière de cette belle réalisation car ce jardin est un terrain que j'ai contribué à sauver du bétonnage et "acquis"- non sans difficultés - pour le compte de la commune d'Aix en Provence du temps de ma vie professionnelle .
L'Hôtel de Caumont accueillait alors le Conservatoire de Musique qui a été transféré dans le Quartier Sextius-Mirabeau.  
Il a bénéficié d'une magnifique restauration; c'est maintenant un Centre d'Art où l'on peut, périodiquement, admirer de très intéressantes expositions.  Vous pouvez voir plus de détails en cliquant sur ce lien Hôtel de Caumont

jeudi 11 avril 2019

Neuvième étape

Hier je suis entrée dans la voie descendante ( en nombre bien sûr ) c'est à dire que maintenant j'ai moins de séances de chimio à venir que de séances passées et c'est bon pour le moral. Il ne  m'en reste plus que  7 !
C'était une chimio pré-validée, l'infirmier coordonnateur m'a donc appelée Mardi au vu des résultats d'analyse et fait le point avec moi sur mon état général: l'ensemble est toujours assez bon, mis à part les saignements de nez qui ne sont pas alarmants et les douleurs musculaires et la fatigue qui sont normales... Habituellement il m'appelle en début d'après-midi, là c'était dans la matinée, quand je revenais du marché et faisais ma pause de "petite vieille" sur un muret....
Pour cette séance le rendez vous était à 9 h, j'ai donc manqué le yoga. Dommage pour ce bon moment de détente, mais heureusement c'est exceptionnel.
Le taxi est venu me chercher à 8 h ; ce devait être la première course avec Florian, successeur d'Olivier qui a pris sa retraite, mais il avait une autre course et a délégué son collègue Pierre.  Je vais bientôt connaître tous les taxis de La Ciotat et environs ! 
Quand j'ai vu Pierre prendre la direction de l'autoroute j'y suis allée au "culot" et lui ai dit:
-  oh! à cette heure là ce n'est pas trop chargé l'autoroute, ce n'est pas mieux par la Gineste? 
- ce sont les vacances, donc c'est correct, mais si vous préférez et ne craignais pas les virages...
- j'aime bien, c'est plus joli et quand on ne conduit pas on profite du paysage!
- le client est roi, on peut prendre la Gineste, j'ai le temps. 
- Merci beaucoup .
Et on a pris la nationale qui passe par Cassis et la Gineste: de si jolies vues qui donnent de l'agrément à ce trajet ! 
Arrivée et enregistrée un peu en avance, j'ai été appelée dès 9h et ai pu prévenir mon taxi qu'il pourrait me récupérer vers 10H45.  Il m'a indiqué qu'il ne pourrait pas venir et déléguait Yves, un collègue de Marseille .
J'étais dans un box seule, l'infirmière m'a  proposé la télé que j'ai refusée, je préfère lire en silence, parfois un peu de musique pour m'isoler des bruits extérieurs : toutes portes ouvertes la télé des autres peut être invasive !
J'ai continué la lecture de "Le lambeau" de Philippe Lançon. C'est un très beau témoignage de ce journaliste de Charlie et de Libération, rescapé de l'attentat du 7 Janvier 2015; gravement blessé il raconte l'attentat, puis l'hôpital; les multiples opérations chirurgicales, les greffes qu'il a dû subir pour reconstituer le bas de son visage arraché.  Ce n'est jamais larmoyant, parfois un peu répétitif.  C'est un monument plein d'humanité et de sincérité.
En fait, j'ai hésité à me lancer dans cette lecture en ce moment,  mais cela faisait au moins 5 ou 6 mois que j'attendais sa disponibilité à la médiathèque ... Et si je le remettais dans le circuit j'en aurais pour autant à attendre encore !!!
Mais finalement je ne regrette pas de m'être engagée dans cette lecture; Philippe Lançon raconte avec pudeur et précision sa vie avant, pendant et après (de très belles pages sur ses rapports avec sa chirurgienne, les infirmières et aides soignants ) avec sa famille, avec ses livres et la musique et aussi les policiers qui le gardent 24h sur 24 .
Rien de sensationnel dans ce témoignage plutôt intimiste: l'auteur se met à nu et va à l'essentiel ; il nous apprend qu'il y a un vrai salut dans la lecture, la musique, l'écriture aussi. Je le cite " Il m'avait fallu atterrir en cet endroit, dans cet état (...) pour sentir ce que j'avais lu cent fois chez des auteurs sans tout à fait le comprendre: écrire est la meilleure façon de sortir de soi-même, quand bien même ne parlerait-on de rien d'autre" que de soi.
J'ai vraiment apprécié sa dignité, sa réflexion profonde nourrie de sa culture : une très belle lecture.

Mon retour s'est fait avec Yves, un taxi marseillais, qui comme celui de l'aller m'a fait plaisir en passant par le col de la Gineste !  Il était content que j'accepte de parler: il paraît que certains clients ne desserrent pas les dents de tout le trajet ... à peine bonjour. J'ai ainsi appris qu'il a 2 enfants qui se sont orientés dans l'Hôtellerie, titulaires de BTS, ils sont heureux de cette orientation et ont facilement trouvé de bons emplois dans des grands hôtels.  On a ainsi évoqué le passionnant sujet de l'orientation au collège et au lycée et du fait que toutes les filières professionnelles sont encore trop souvent considérées comme des voies secondaires pour ceux qui ne réussissent pas .... et non comme des voies choisies et valorisantes ! Hélas ! Intéressant sujet, qui m'a évité de m'endormir malgré la fatigue .

Arrivée à 11h30 à la maison, un petit repas tout prêt juste à réchauffer; une bonne sieste a suivi et pour une fois je crois avoir dormi presque 2 h !!!

Aujourd'hui, je vais aussi bien que possible, je me repose; la pluie bienfaitrice pour la nature a repris un peu cet après-midi, n'invitant pas à la balade...

lundi 8 avril 2019

Un beau Dimanche

Hier, comme presque chaque Dimanche matin, Robert et moi avons fait notre petite balade jusqu'au port puis étape café en terrasse sur la jolie place Sadi Carnot; retour à la maison après récupération d'un poulet rôti chez mon boucher et un petit panier de fraises pour le dessert chez le primeur de la place du marché.
Cathy et Philou se sont joints à nous pour le repas dominical; Aurélie était au salon des métiers d'art à Aubagne. Avec Cathy nous sommes allées la voir l'après midi;  Philou devait la rejoindre en fin d'après midi pour l'aider à tout démonter.  

Notre Aurélie a eu du succès: elle faisait une démonstration de sculpture qui attirait du monde : pas facile de la prendre en photo, mais voici quand même des petits aperçus:






L'intérêt de ce salon pour Aurélie est de se faire connaître et de développer son réseau. Elle a eu de bons contacts et quelques pistes intéressantes... à suivre ....

dimanche 7 avril 2019

Nostalgie


Le Racou 


Hier ont commencé, pour notre zone, les vacances de Pâques, ou de printemps. Habituellement nous faisons notre première migration pour le Racou où la maison est endormie depuis la Toussaint... 


Cette année, il faut se faire une raison, si tout va bien, nous irons peut-être en Juin.  
Cela me manque et à Robert aussi ... J'aime tellement cette saison, retrouver notre petite maison, (50 m2, le ménage de printemps est vite fait )
C'est le bon moment, car la température s'y prête, pour de belles randos: monter à la Massane, en empruntant le chemin  ombragé qui serpente parmi les chênes lièges 



Tour de la Massane
ou aller jusqu'à Collioure par la côte rocheuse, apercevoir au loin le Canigou encore enneigé



Collioure




 Profiter des premières fèves et des petits artichauts violets que l'on déguste sur la terrasse ensoleillée



 Cueillir les dernières asperges sauvages pour agrémenter une délicieuse omelette



Puis se balader sur la plage déserte, s'allonger au soleil avec un bon bouquin et écouter la mer.





Et puis retrouver les amis catalans, les toulousains et ceux du Nord, les bandes d'amis fidèles à ce joli coin et  partager de bonnes grillades ...



       


Petit coup de cafard,  ce printemps il faut se contenter des photos et des souvenirs....  au moins jusqu'en Juin ! Patience ....


 

vendredi 5 avril 2019

Huitième étape

Mercredi je suis arrivée à la moitié de mon parcours"chimio"! 8 séances passées, plus que 8 à venir ! 
C'était une chimio avec consultation préalable de l'oncologue; mon rendez vous était à 14h30.
Le chauffeur délégué par mon taxi habituel (qui n'a pas encore eu l'autorisation de la Mairie pour la cession de son affaire) aime bien passer par la Gineste, cela m'arrange car je préfère nettement ce parcours que la monotone autoroute! Entre pluie  et nuages  je n'ai guère profité du paysage qui était tristounet, même en passant Cassis.  Mais qu'importe, ne nous plaignons pas, on a tellement espéré et attendu cette eau : le jardin - et le jardinier arroseur- sont contents !  En plus, ce n'était pas un jour de vélo, donc le jardinier qui est aussi le cycliste de la maison était doublement content ! 

Après cette diversion météorologique, je reviens à mon étape qui a encore été un peu longue.  Pourtant, en arrivant, j'étais assez contente car il n'y avait pas beaucoup de monde dans la salle d'attente.  Mais j'ai quand même dû patienter une bonne heure et quand enfin on m'a appelée ce n'était pas mon oncologue habituel, mais une gentille dame qui s'est confondue en excuses pour le retard dû aux difficultés et complications de certains patients.  Elle a dû être contente de me recevoir car je ne lui ai pas posé de problèmes. Les saignements de nez ne l'ont pas alarmée; elle a trouvé mes résultats d'analyses bons et mon état général satisfaisant. Voilà.  J'ai dû lui permettre de rattraper un peu son retard: validation de la chimio et au revoir! 

Ensuite, je m'installe dans la seconde salle d'attente le temps de préparation de la chimio prescrite par l'oncologue. En général c'est au moins une heure d'attente.  Et là ce fut beaucoup plus court : une vingtaine de minutes et j'ai été toute surprise d'entendre mon nom ! 

Je me suis retrouvée dans un box de 4 personnes, non amatrices de télé .... C'est plus calme, je préfère.  Chacune avait ses occupations: une faisait des sudokus, l'autre jouait au rami avec sa fille, la troisième  et moi avions notre bouquin. Et bien sûr nous sommes  aussi distraites par le ballet des infirmières et infirmiers qui ont les perfusions à installer et à changer et ont toujours un mot gentil pour l'une ou l'autre.  Finalement les 2 heures passent vite. 
 Ma voisine et moi avons un peu parlé, j'ai su qu'elle venait d'Avignon pour une chimio qui dure 3/4 d'heure à peine et que, selon la disponibilité de son taxi et les aléas de la circulation, il lui arrivait de rentrer chez elle à plus de 22 h !  
De mon côté, cette fois mon taxi était là 2min après ma sortie (il devait attendre mon appel pas loin de l'IPC) et le retour par la Gineste s'est fait sans problème: j'étais à la maison à 18H15, fatiguée, somnolente mais heureuse d'être là.  Le soir j'ai beaucoup dormi devant la télé et me suis couchée tôt. 
Jeudi matin, j'étais assez en forme après une bonne nuit .  
J'ai un peu traîné tout le matin et suis allée (en voiture, exceptionnellement ) à la réunion du Petit Marius ( le journal du centre municipal de retraités auquel je participe ). Celles et ceux qui lisent mon blog ont eu la primeur de ma petite chronique littéraire au sujet du roman de Richard Powers "L'arbre Monde". Quant au thème de ce numéro c'était "Les premières fois ", c'est-à-dire les grandes premières dans nos vies.  Mes collègues ont trouvé intéressant que j'évoque mon expérience actuelle, qui est en effet une grande première pour moi.  J'ai donc repris et un peu complété mon post du 22 Février :    "un "avant" et un "après"
L'après midi je me suis reposée, j'ai même somnolé un bon moment avec Mozart en fond sonore . 

Ce matin, Robert est parti faire son tour de vélo (la pluie est annoncée pour demain et Dimanche ...) 
Je vais aller tranquillement chercher le pain mais ne verrait pas Aurélie car elle participe au salon des métiers d'art dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d'Art.





mercredi 3 avril 2019

Pessimiste et plein d'espoir

Détrompez vous, le titre ne correspond pas à mon état d'esprit  mais à une de mes récentes lectures :
"L'arbre monde " de Richard Powers
Je reprends la 4ème de couverture qui décrit assez bien l'essentiel de ce grand roman:
« Richard Powers embrasse un sujet aussi vaste que l'univers : celui de la nature et de nos liens avec elle.
Après des années passées seule dans la forêt à étudier les arbres, la botaniste Pat Westerford en revient avec une découverte sur ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Autour d'elle s'entrelacent bientôt les destins de neuf personnes qui peu à peu vont converger vers la Californie, où un séquoia est menacé de destruction .
Au fil d'un récit aux dimensions symphoniques, Richard Powers explore le drame écologique et notre égarement dans le monde virtuel. Son écriture généreuse nous rappelle que, hors de la nature notre culture n’est que ruine de l’âme. » 
En quatre parties : racines, tronc, cimes et graines, on découvre que les arbres communiquent entre eux, s'alertent lors d'un danger, s'adaptent au monde et lèguent leur héritage à la terre. On y apprend aussi que si le tronc, les branches, les feuilles sont visibles ; il y a tant à découvrir sous terre .
L'arbre est le personnage principal du roman et on découvre que l'homme a tout à apprendre des arbres . Richard Powers utilise un vocabulaire commun à l'espèce humaine et à l'arbre : il vit, il est blessé, il communique, il meurt. Il évoque sa chair, sa peau « le comportement biochimique des arbres individuels, écrit-il, ne prend sens que si on les envisage comme des membres d'une communauté » On y apprend notamment que « même des arbres d'espèces différentes forment des partenariats: si on abat un bouleau, un sapin voisin peut en souffrir »
«  Rien n'est plus sociable qu'un arbre »
De l'activisme à l'éco-terrorisme en passant par la technologie l'auteur se demande si l'on va laisser l'homme détruire des hectares pour se chauffer, se loger, cultiver plus que de raison ? Va-t-on laisser les industriels tuer l'écosystème pour toujours plus de pouvoir et d'argent ? Pour quel résultat final ? Comme toute l'oeuvre de cet auteur c'est un roman dense qui nécessite un effort de concentration. C'est une œuvre très documentée et scientifique, mais aussi très poétique. S'il n'égale pas pour moi « Le temps où nous chantions » où l'auteur réussissait l'exploit de traiter notamment du racisme qui gangrène la société américaine par le biais de la musique, ce roman est malgré tout extraordinaire : Richard Powers s'engage dans un plaidoyer pour l'homme et le monde .
Pouvons nous survivre sans les arbres qui sont bien plus vieux que l' homo sapiens ?