mercredi 3 avril 2019

Pessimiste et plein d'espoir

Détrompez vous, le titre ne correspond pas à mon état d'esprit  mais à une de mes récentes lectures :
"L'arbre monde " de Richard Powers
Je reprends la 4ème de couverture qui décrit assez bien l'essentiel de ce grand roman:
« Richard Powers embrasse un sujet aussi vaste que l'univers : celui de la nature et de nos liens avec elle.
Après des années passées seule dans la forêt à étudier les arbres, la botaniste Pat Westerford en revient avec une découverte sur ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Autour d'elle s'entrelacent bientôt les destins de neuf personnes qui peu à peu vont converger vers la Californie, où un séquoia est menacé de destruction .
Au fil d'un récit aux dimensions symphoniques, Richard Powers explore le drame écologique et notre égarement dans le monde virtuel. Son écriture généreuse nous rappelle que, hors de la nature notre culture n’est que ruine de l’âme. » 
En quatre parties : racines, tronc, cimes et graines, on découvre que les arbres communiquent entre eux, s'alertent lors d'un danger, s'adaptent au monde et lèguent leur héritage à la terre. On y apprend aussi que si le tronc, les branches, les feuilles sont visibles ; il y a tant à découvrir sous terre .
L'arbre est le personnage principal du roman et on découvre que l'homme a tout à apprendre des arbres . Richard Powers utilise un vocabulaire commun à l'espèce humaine et à l'arbre : il vit, il est blessé, il communique, il meurt. Il évoque sa chair, sa peau « le comportement biochimique des arbres individuels, écrit-il, ne prend sens que si on les envisage comme des membres d'une communauté » On y apprend notamment que « même des arbres d'espèces différentes forment des partenariats: si on abat un bouleau, un sapin voisin peut en souffrir »
«  Rien n'est plus sociable qu'un arbre »
De l'activisme à l'éco-terrorisme en passant par la technologie l'auteur se demande si l'on va laisser l'homme détruire des hectares pour se chauffer, se loger, cultiver plus que de raison ? Va-t-on laisser les industriels tuer l'écosystème pour toujours plus de pouvoir et d'argent ? Pour quel résultat final ? Comme toute l'oeuvre de cet auteur c'est un roman dense qui nécessite un effort de concentration. C'est une œuvre très documentée et scientifique, mais aussi très poétique. S'il n'égale pas pour moi « Le temps où nous chantions » où l'auteur réussissait l'exploit de traiter notamment du racisme qui gangrène la société américaine par le biais de la musique, ce roman est malgré tout extraordinaire : Richard Powers s'engage dans un plaidoyer pour l'homme et le monde .
Pouvons nous survivre sans les arbres qui sont bien plus vieux que l' homo sapiens ?




2 commentaires:

Monique a dit…

Coucou Ginou, j'avais déjà entendu parler des arbres de cette façon, qu'ils formaient une société, qu'ils s'entendaient et qu'il se passait beaucoup de choses sous terre ... Le mois dernier, nous avons projeté au cinéma un documentaire sur les arbres : "Au temps des forêts" suivi d'un débat animé par un monsieur qui travaille pour l'ONF; on prend bien conscience de l'importance de vivre avec la nature et de la préserver. Chez nous, nous avons planté un arbre par membre de la famille : un noyer, un châtaigner, un saule pleureur, 2 érables, 4 chênes, un cerisier, un tilleul, un sapin, 3 pommiers, 2 pruniers, 2 ormes et un cerisier fleurs. Nous avons aussi 3 bouleaux et un autre pommier...
On ne se lasse pas de les regarder, de les voir se métamorphoser à chaque saison et on apprécie tous fruits qu'ils nous donnent ...
Bisou,Monique

Ginou a dit…

@Monique, je trouve merveilleuse votre idée de planter un arbre par membre de la famille : quel magnifique lien entre eux déjà si solidaires je le sais, vous avez une très belle famille ! Et en regardant vos arbres vous voyez vos enfants et petits enfants ! Bravo ! Bises