Etant une habituée de la médiathèque j'ai toujours évité de corner les pages des livres et de crayonner commentaires et marques ... Pourtant quand des passages me plaisent particulièrement, m'émeuvent, quand je sais que j'aurai envie de les relire, d'y revenir, je marque les pages avec des petits post-it . Ce qui a bien surpris une de mes amies qui a qualifié le livre ainsi orné de "livre hérisson" !
Ainsi en a -t- il été de Betty de Tiffany McDaniel : un vrai coup de coeur !
Betty est née dans une famille pauvre et métissée. Son père est un indien cherokee, sa mère la fille de petits paysans blancs. La famille compte huit enfants dont 2 sont décédés très tôt. Il se déplacent d'Etat en Etat, de petit boulot en petit boulot et vont finalement s'installer dans le sud de l'Ohio, région natale de la mère. Ils prennent possession d'une maison abandonnée (et maudite pour les gens du village) et vont peu à peu la retaper.
La famille vit un peu à l'écart, les contacts les plus fréquents étant les clients du père dont les qualités d'herboriste sont appréciées, ce qui leur permet de survivre. Il vivent près de la nature, la tête dans les nuages et les étoiles... Le père aime raconter et même inventer des légendes indiennes.
Ce qui m'a vraiment touchée c'est le contraste entre le style doux, poétique, presque envoûtant qui, combiné avec les histoires du père, invite à la rêverie et le fond de l'histoire assez violent; la famille subit des discriminations, particulièrement Betty si typée, avec sa peau brune et ses cheveux noirs. "La Petite Indienne" comme l'appelle son père est celle qui raconte tous les drames vécus et aussi les bonheurs !
Un vrai coup de coeur que j'ai dégusté lentement et les nombreux post-it utilisés pour une relecture plaisir sont un signe qui ne trompe pas !
A part cela quelques nouvelles : nous allons bien tous les deux et avons enfin obtenu un rendez-vous pour le vaccin : Jeudi prochain. Nous verrons notre médecin Mardi visite préalable conseillée pour les personnes ayant déjà contracté le virus. Il devrait confirmer qu'une seule injection nous est nécessaire.
4 commentaires:
Je respect trop les livres (y compris ceux qui sont nuls) pour corner leurs pages. Du coup, je n'apprécie guère les abonné(e)s de la médiathèque qui leur font subir un tel traitement. C'est si facile d'utiliser un marque-page.
Bonne nouvelle pour le rendez-vous. Curieusement, c'est le même jour que l'intervention chez nous d'un plombier pour déboucher l'évier de la cuisine qui commence à glouglouter (signe d'un bouchon qui se met en place d'après le professionnel). Voui ça n'a rien à voir mais c'est mieux après. :-)
@ mirovinben, pour ne pas corner les pages il y aussi la possibilité de noter sur une feuille annexe les numéros des pages que l'on souhaite relire...
Quant au plombier, comme tu dis, c'est toujours mieux après son intervention et c'est surtout très bien quand tu en trouves un disponible assez rapidement ! Pour ma part j'ai la chance d'en avoir un à la maison, mais depuis quelques temps il a dû renoncer aux interventions dans des positions inconfortables ... donc, on appelle aussi un plombier...ou le fiston bricoleur.
J'ai dévoré ce roman, mais comme toi, lentement. On est vraiment au plus près de l'histoire, des personnages, de leurs joies et drames. Comme tu le dis si bien, c'est peut-être ce contraste entre la légèreté, la poésie, et les drames vécus qui rend ce roman si singulier, attachant. Coup de cœur ici aussi.
Content que tu aies pu décrocher ce rendez-vous !!!
@ Laurent, contente que ce roman t'ait aussi séduit; je relis sans me lasser les passages qui m'ont le plus touchée et ne regrette pas de l'avoir dans ma bibliothèque car je sais que j'y reviendrai. Je crois que cette histoire est, sans doute un peu romancée, celle de la mère de Tiffany McDaniel. Quand j'étais au Canada, pour mon travail j'ai lu pas mal de légendes indiennes et j'ai vraiment retrouvé cette ambiance paisible,(malgré les drames), proche de la nature que j'avais ressentie alors.
Nous sommes vaccinés et un peu rassurés pour les mois à venir.
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