mardi 14 avril 2020

Colère puis tristesse

Vendredi dernier - et je n'ai pas réussi à l'évoquer plus tôt - nous avons appris le départ brutal d'une petite nièce de 21 ans, partie dans son sommeil.  Rien à voir avec le coronavirus.  Elle n'était apparemment pas touchée par ce sournois virus mais elle avait une fragilité du coeur, connue et suivie régulièrement. 
Mon premier réflexe a été la colère contre une telle injustice: une si jeune fille pleine de vie et d'espoirs, faisant de brillantes études, promise à un bel avenir!
 Et aujourd'hui c'est une grande tristesse qui m'envahit
"The most painful state of being is remembering the future, particularly the one you’ll never have.” ― Søren Kierkegaard: en quelques mots Kierkegaard exprime que la grande peine est se souvenir du futur, surtout d'un futur qui n'existera plus pour nous.  Cette citation je la dois à Dr. Caso qui dans son blog, évoque notamment la peine des parents privés de leur enfant. 
Je suis d'autant plus peinée que la situation actuelle prive ma nièce et sa famille du réconfort de la présence et du soutien de toute notre grande famille.  Nous sommes loin mais n'avons jamais hésité à traverser la France pour soutenir nos proches endeuillés. Et cette fois ce n'est pas envisageable et cela ajoute à la peine. Alors je dis nos affectueuses pensées, je le dis au téléphone et par écrit.  Mais dans de telles circonstances les mots paraissent bien légers quand on voudrait tant serrer dans ses bras celles et ceux qui sont devant ce vide laissé par ce départ si soudain qui bouleverse à jamais leur vie ! 


10 commentaires:

Laurent a dit…

Triste pour elle, ses parents, pour toi, pour tous ses proches, pour la vie dans laquelle elle ne jouera pas sa partition, ou plutôt une partition trop courte. Mes condoléances <3

Ginou a dit…

@Laurent, Merci.

Sylvie Lassalle a dit…

De tout cœur avec toi et ta famille… Quelle tristesse, et quel sentiment d’injustice… Comme tu le dis, l’impossibilité de se retrouver et de se réconforter « en chair et en os » (jamais je n’ai autant ressenti le sens de cette expression) ajoute à la peine. Je t’embrasse Ginou, et je vous envoie mes pensées affectueuses.

Ginou a dit…

@ Sylvie, Merci, oui,j'ai beaucoup de peine et devine, de loin, l'indicible souffrance de ses parents et de sa soeur.
Ne pas être présente "en chair et en os, simplement représentée par un bouquet de roses blanches et quelques mots... C'est dur à encaisser. Je t'embrasse très fort.

Anne a dit…

Quelle tristesse!
Quelle injustice!

Valérie de Haute Savoie a dit…

Quelle tristesse incommensurable, perdre un enfant aussi brusquement... et ne pouvoir se rassembler pour exprimer la peine, l'amour, pouvoir serrer dans ses bras ceux qui viennent de perdre leur enfant. Je trouve cela terrible, une des conséquences de ce virus extrêmement violente. Jp vient de perdre coup sur coup trois de ses tantes, mortes seules, une autre va bientôt les suivre, les Vosges sont meurtrières, et ce qui peine le plus, c'est de ne pouvoir se rassembler, pouvoir pleurer ensemble, se serrer les uns contre les autres. Je t'embrasse très fort Ginou, je pense aux parents de ta nièce...

Ginou a dit…

@ Anne, oui je suis partagée entre révolte et peine, et c'est dur !

Ginou a dit…

@ Valérie,c'est vrai que l'impossibilité de se réunir ajoute à la peine et à la colère; la dernière fois que nous nous sommes vus avec mes neveux et leur fille c'était l'été dernier à l'occasion d'une joyeuse cousinade organisée par les neveux et nièces de notre nombreuse famille..... Aujourd'hui les mêmes ne peuvent se retrouver....et chacun pleure dans son coin, certes internet permet un lien mais...immatériel, sans ce contact qui fait jaillir larmes,sourires et tendresse.

Cunégonde a dit…

Toutes mes pensées, a toi et ta famille. Je ne trouve pas les mots.

Ginou a dit…

@ Cunégonde, peu importe les mots, pensées et présence sont un grand réconfort: Merci