mercredi 22 avril 2020

Et après ?

Je reprends ici l'article écrit pour le Petit Marius, journal du Centre Municipal Marius Deidier, où je pratique mes activités à la fois culturelles et sportives et où je participe au comité de rédaction de ce petit journal trimestriel dont la parution était prévue en Avril. Durant le confinement nous n'avons pas pu nous réunir mais il nous a été proposé d'écrire sur cette expérience du confinement.  Le journal a  été diffusé à l'ensemble des adhérents par mail.Voici mon article:

Et après ?


"Depuis le début du confinement fleurissent sur le net les journaux du confinement et le thème du Petit Marius est aussi le confinement.
Pour ma part je n'ai pas envie d'écrire sur mon confinement qui ressemble tant à ce que j'ai vécu l'été dernier en raison de mon traitement, puis mon opération et la canicule...
Alors j'essaye de penser à demain, un demain peut-être encore lointain: la sortie de cette situation.
Et j'ose espérer que la nature aura réalisé en quelques mois ce que les hommes ne parvenaient pas à faire: maîtriser la mondialisation et replacer l'humain au centre d'un capitalisme revu et corrigé.
Nous qui dominions jusqu'à maintenant la plupart des maladies, dominerons-nous la fièvre de l'argent du profit, la maladie contagieuse du pouvoir, cette certitude que nous sommes plus intelligents et plus forts que tout ce qui est vivant autour de nous: les arbres, les océans, les animaux?
Le virus de l'argent et de la toute puissance fait beaucoup plus de mal, de dégâts que le coronavirus. Réaliserons nous que la vraie richesse n'est pas dans les banques; la vraie richesse est dans la nature, les fleurs printanières, le silence de la nuit simplement troublé par le coassement des grenouilles.
J'ai lu et adhère pleinement à ces mots d'Erri de Luca:
"La pneumonie meurtrière qui étouffe la respiration est une effet miroir de l'expansion humaine qui étouffe le milieu ambiant.  Le malade demande de l'air et de l'aide en son nom et au nom de la planète toute entière"
Depuis le confinement on s'aperçoit que les oiseaux chantent. Peu à peu au fil de la propagation du virus et des mesures de confinement notre planète respire mieux.
Nous réalisons tout à coup que notre système nous a créé des besoins qu'on ne peut plus satisfaire et on prend soudain conscience de leur inutilité.
La mobilité du virus nous montre les folies du système mondialisé.
Evitons de retomber dans le piège de la croissance, de la sur-consommation, de la domination de l'argent.
Oui, après, continuons à nous préserver de ces virus. "

 Certains trouveront peut-être cet article  trop optimiste.... Mais on ne se refait pas, je suis optimiste; celles et ceux qui me lisent régulièrement le savent; je reste néanmoins réaliste et au fond de moi je reconnais que ce n'est pas gagné.....Nous risquons fort de repartir de plus belle à coup de volonté de combler les déficits géants que nos gouvernants osent creuser....Alors, à nous tous d'être vigilants ! 

6 commentaires:

Laurent a dit…

Je ne saurais mieux dire. L'humain va-t-il retenir la leçon ? Soyons optimistes, réalistes, vigilants !

Ginou a dit…

@ Laurent, quand je vois défiler les milliards soi-disant engagés pour sauver notre économie, je regrette qu'on ne les ai trouvés plus tôt pour maintenir nos services publics et notre industrie en bon état et pour sauver la planète! Je suis une utopiste, me rétorqueront certains....

Monique a dit…

Quelle belle écriture ! J'approuve ce que tu écris, il faut espérer que les dirigeants du monde entier remettent l'Homme au 1er plan ...
Profitons pleinement de cette nature magnifique que nous offre le printemps !
Bisous à tous les deux, Monique

Ginou a dit…

@ Monique, merci pour le compliment ... J'espère aussi, mais je ne suis pas sûre de la sincérité des "dirigeants" dont les belles déclarations sont rarement suivies d'effet...
Tu as raison, profitons du printemps et de ce magnifique renouveau apaisé et apaisant!

K a dit…

Merci Ginou pour ces mots !
Je partage ton avis sur le journal de confinement, qui -de mon point de vue- en remet déjà une couche. Soyons un peu plus inventifs, ce serait pas mal. Et ça n'empêche nullement de penser.
Merci aussi pour l'optimisme, l'espoir, l'utopie..
A bientôt ;-)

Ginou a dit…

@K, oui, comme dit le proverbe: " l'espoir fait vivre" et on en a bien besoin en ce moment et l'utopie n'est pas loin, tapie quelque part...Et j'assume !