lundi 30 janvier 2023

Une lecture décevante

En plus des activités que je pratique au Centre Municipal de retraités, je participe au comité de rédaction du petit journal édité trimestriellement par cette structure.  Je suis chargée entre autres de la chronique littéraire.  Pour le numéro de Décembre, les autres membres du comité de rédaction avaient émis le souhait que j'évoque, pour une fois, un livre qui ne m'avait pas plu.  Il est vrai qu'en général je présente plutôt des livres que je conseille et qui m'ont vraiment plu. J'ai retenu en ces termes le dernier roman de Joël Dicker qui m'a particulièrement déçue: 




Pour son sixième roman, premier à être publié dans sa propre maison d'édition suite au décès de son éditeur Bernard de Fallois, Joël Dicker clôt sa trilogie entamée avec « La vérité sur l'affaire Harry Quebert » il y a dix ans et qui se termine par « Le livre des Baltimore » publié en 2015. Une trilogie qui a la particularité de ne pas avoir été écrite dans l'ordre chronologique, mais qui offre l'avantage de pouvoir se lire dans n'importe quel ordre.

J'avais bien aimé les deux romans cités ci-dessus (surprise toutefois pour le premier par l'attribution du Grand Prix du roman de l'Académie Française et du Goncourt des Lycéens pas vraiment mérités à mon avis ).

Je me suis laissée tenter par L'affaire Alaska Sanders, dont la couverture illustrée par un tableau d'Edward Hopper est du plus bel effet !

Jusqu'au premier tiers du livre j'ai retrouvé avec plaisir le rythme, une atmosphère, une intrigue, mais ensuite l'enquête piétine. Fidèle à sa méthode, Dicker enchaîne les rebondissements plus ou moins vraisemblables qui finissent par lasser: leur seul intérêt est de remplir des pages. De plus l'auteur ne cesse de faire référence à « La vérité sur l'affaire Harry Quebert » et son prix, comme s'il se faisait sa propre publicité. Cette auto-congratulation est dérangeante.

Enfin le style est médiocre: répétitions assez lourdes, conjugaisons douteuses, méconnaissance de la concordance des temps, nombreuses coquilles… A croire que la toute jeune maison d'édition, créée pour la publication de ce roman n'ait pas encore recruté de relecteur !

Au risque de choquer les fans inconditionnels de « l'Ecrivain » désormais aussi éditeur, je dis ma déception de cette pâle copie du roman titré. Je remercie mon amie de me l'avoir prêté, m'évitant un achat fort décevant et encombrant !

 

 


4 commentaires:

Laurent a dit…

Je n'avais pu lire que très péniblement la moitié des 759 pages de L'Énigme de la chambre 622. Par curiosité, j'ai lu le dernier chapitre. Voici les dernières lignes, accroche-toi, on dirait du Nous-Deux. "Car la vie, comme un roman, doit être une aventure. Et les aventures, ce sont les vacances de la vie." 😂

Ginou a dit…

@ Laurent, je n'ai pas lu celui là et m'en garderai bien ...Il y a tant de bons auteurs à découvrir...

Valérie de Haute Savoie a dit…

De mon côté je n'ai lu que le premier que j'ai trouvé plutôt pénible et ininterressant, je n'ai donc pas continuer la saga. C'est étonnant de te demander de parler d'un livre que tu. n'as pas aimé, alors que l'intérêt de ce genre de rubrique est plutôt de mettre en avant un livre aimé non ?

Ginou a dit…

@ Valérie, tu as raison, je préfère nettement partager mes coups de coeur; mais finalement l'exercice ne m'a pas déplu et j'ai été surprise du nombre de réactions favorables qu'il a provoqué.