dimanche 2 avril 2023

Premier roman

C'était le thème du mois de notre club de lecture.  Encore une fois, il m'a permis de faire de belles découvertes et de partager certains de mes coups de cœur, notamment "A la ligne" de Joseph Ponthus, déjà évoqué dans ce blog  (A la ligne - Feuillets d'usine )

Outre ce premier et hélas unique roman de cet auteur qui nous a quittés le 24 Février 2021, enlevé en quelques semaines par un cancer, nous avions sélectionné : 

Les gens de Bilbao naissent où ils veulent  de Maria LARREA , premier roman autobiographique. 



 L'auteure commence par raconter la naissance puis l'abandon de deux enfants qui, une fois adultes formeront un couple: ses parents, Victoria et Julian.  Ils sont les fruits de la misère au temps de la dictature franquiste; le ton employé par l'auteure est léger, presque joyeux et rocambolesque, un peu à la Almodovar.  Née à Bilbao, Maria Larrea a vécu à Paris où ses parents ont migré.  Sa mère Victoria, d'une grande beauté, est femme de ménage.  Son père, Julian,  est gardien du Théâtre de la Michodière. Elle fréquente des camarades d'un milieu privilégié et finit par "sortir" de son milieu.  Elle étudie à la FEMIS et devient réalisatrice. 

Lors d'un tirage de cartes par une tarologue se pose la question de sa véritable origine : cela va être l'objet d'une quête détaillée et des rebondissements de la deuxième partie du roman. 

Maria Larrea évoque avec talent de nombreux thèmes: les non-dits, les questions de filiation, l'adoption, les recherches généalogiques, les trafics d'enfants, les agissements de l'Eglise Catholique dans l'Espagne franquiste. Son roman est une puissante réflexion sur la famile, les liens du sang et les liens affectifs.  Le style est enlevé et très imagé.  

J'ai beaucoup aimé ce roman.  

La vraie vie de Adrienne Dieudonné

L'histoire est celle d'une petite fille de 10 ans qui rêve de pouvoir remonter le temps pour sauver son petit frère traumatisé par un accident dramatique auquel il a assisté et qui, depuis lui a ôté le sourire. 

Le style est magnifique, tout en douceur lorsqu'il évoque l'amour de la fillette pour son petit frère "Gilles, ses petites dents de lait, son sourire"  et de violence lorsqu'on sent venir le drame; des phrases courtes, des phrases sans verbe.  L'auteure utilise des métaphores étonnantes pour caractériser les personnages ou les lieux:

- le père a des mains qui auraient pu décapiter un poussin comme on décapsule une bouteille ce coca

- la mère " devait ressembler à une forme de vie primitive, unicellulaire, vaguement tranchée, une amibe. Un ectoplasme, un endoplasme, un noyau, une vacuole digestive" 

- les pavillons gris de son quartier "sont alignés comme des pierres tombales ". 

Cette lecture est passionnante, éprouvante et dérangeante, mais c'est un vrai coup de cœur!

En plus de ces trois principaux romans, nous étaient aussi proposés " cerises sur le gâteau" comme dit notre animatrice:

Cinq dans tes yeux de Hadrien Bels 

Marseille est la vedette de ce roman qui décrit avec beaucoup de sensibilité le mécanisme de gentrification et l'arrivée des "Bobos" surnommés les Venants qui effacent à coup de rénovations tout une  vie de quartier écartant les classes populaires du centre ville vers les périphéries. 

C'est un roman plein de verve et sensible. J'ai passé un très bon moment . 

 Une histoire de gènes de Sophie Brugeille - Mon ADN m'a tout raconté. 

Quand son fils lui demande un test ADN comme cadeau d'anniversaire la narratrice est loin de se douter de ce qu'elle va découvrir.  C'est un véritable séisme... et pourtant j'ai trouvé ce livre froid.  Cela ne m'a pas vraiment touchée. Vite lu et vite passé à autre chose.  

 

La tresse, de Laetita Colombani

 Un roman où l'image de "La tresse" prend tout son sens. Les destins de 3 femmes vont être reliés par leurs cheveux, comme 3 brins qui formeront une tresse. 3 histoires qui s'entrelacent, se révèlent sous nos yeux. 

Lu il y a quelques années.  J'avais bien aimé  ce beau premier roman.

 

 

jeudi 30 mars 2023

y'a qu'un .....

Depuis un peu plus de trois semaines me trotte dans la tête cette rengaine "y'a qu'un ch'veu sur la tête à Mathieu.... " alors que mon souci est l'œil gauche qui n'a toujours pas récupéré une vision normale !  Il semble il y avoir un léger progrès, l'œdème a dû un peu diminuer, mais ce n'est pas encore au point et je ne peux toujours pas conduire.  Heureusement je peux faire tous mes déplacements et courses à pied. Pour le plus gros je me fais livrer. L'avantage est que je ne fais pas la queue à la pompe ! Pour mes rendez vous médicaux et ceux de Robert on s'est arrangés avec le taxi et avec Philou.  

Demain matin je revois le chirurgien ophtalmo qui m'a opérée....( je peux aller à pied à son cabinet).  J'espère qu'il verra  un progrès dans l'évolution de l'œdème et  me rassurera. J'ai vraiment besoin de cela car, même si je fais contre mauvaise fortune bon cœur, cette situation m'insupporte.  Certes je vois, mais ce côté flou est très gênant: sensation de vertige et d'instabilité, lenteur pour repérer ce que je cherche, rien n'est bien centré et je fais des maladresses, impression de fatiguer plus vite quand je lis....

Demain après-midi sera également l'avant dernière séance de traitement à l'Hôpital Européen pour mon souci vésical.  Cela se passe bien, aucun problème; la semaine dernière j'ai craint l'infection urinaire, mais finalement c'était une fausse alerte. Encore une page à tourner...

Ce prochain week-end Aurélie participe aux Journées Européennes des métiers d'art en proposant des démonstrations de sculpture sur bois et de dorure dans son atelier 

Elle a beaucoup travaillé à de nouvelles créations ... J'irai bien entendu voir tout cela.  Dommage que la majorité de celles et ceux qui me lisent soient si éloignés....Je lui ai fait un maximum de publicité dans mes divers groupes d'activités,  j'espère qu'elle aura du monde car elle mérite d'être connue !