mardi 9 juillet 2019

Le temps de lire

Je ne surprendrai pas celles et ceux qui me connaissent en affirmant que la lecture tient une grande place dans ma vie : c'est pour moi le meilleur moyen d'évasion, le plaisir de la découverte; certes je peux parfois être déçue et abandonner un bouquin ou le terminer sans grand enthousiasme, mais cela ne m'a jamais découragée de la lecture. Je suis tombée dans cette "marmite" avant même de savoir lire grâce notamment à notre grand-mère "Mamanie"qui me lisait des histoires tous les soirs avec patience et passion...
Je suis une usagère fidèle de la médiathèque de notre ville qui me permet tant bien que mal de disposer à plus ou moins longue échéance (pour certaines oeuvres l'attente peut être très longue ) des bouquins qui me tentent ou au hasard d'en découvrir . 
J'aime assez puiser dans le rayon "coups de coeur de la  bibliothécaire", comme d'ailleurs dans ma librairie dans les "coups de coeur de la libraire".  C'est ainsi que j'ai découvert le roman de Roy Lewis évoqué dans mon dernier billet. 
Bref, tout cela pour vous dire que depuis Lundi dernier, coincée à la maison par les suites de l'intervention (pansement, drain, redon) et la grosse chaleur, je ne m'ennuie pas.  
J'ai quand même eu un petit coup de cafard en recevant les messages des amis qui arrivent au Racou et gentiment prennent des nouvelles et disent que nous leur manquons.... 
Revenons à mes lectures pour lesquelles j'avais fait une bonne provision à la médiathèque en vue de ces jours d'immobilisation. 
"Comment tu parles de ton père" de Joann Sfar: J'avais choisi ce livre car j'ai toujours apprécié les BD de Joann Sfar, surtout "Le chat du rabbin", mais je n'ai pas trouvé grand intérêt à cet hommage à son père.  C'est un mélange d'émotion et d'humour un peu décevant, un récit décousu avec pas mal de répétitions .
"Délivrances" de Toni Morrison, choisi parce que j'aime beaucoup cette auteur . 
Roman choral où s'entremêlent les voix de 6 personnes.  Une histoire plutôt sombre évoquant l'enfance maltraitée psychologiquement, affectivement, physiquement, le racisme aussi; mais également la résilience.  J'ai bien aimé, même si j'ai été moins enthousiaste que pour "Beloved" et "Home" du même auteur.  Est-ce dû à mon état d'esprit actuel, pas le bon moment pour ce type de lecture peut-être, j'ai trouvé ce roman un peu lancinant et l'avais abandonné provisoirement pour me distraire avec celui de Roy Lewis : "Pourquoi j'ai mangé mon père
"Luca" de Franck Thilliez,
choisi parce que c'est le plus récent de cet auteur que j'aime assez (même si parfois je le trouve un peu trop "noir"et si je lis en diagonale certains passages trop durs) et que j'en avais entendu parler en bien; (certaines critiques même vraiment dithyrambiques); et je confirme, c'est un polar excellent.  Franck Thilliez a réalisé là une impressionnante recherche documentaire.  Il dénonce les dérives de notre monde: l'homme joue à l'apprenti sorcier, il se veut immortel et croit tout maîtriser alors qu'il est manipulé par les GAFA.  L'auteur nous livre une vive critique des réseaux sociaux, des algorithmes, du Darknet qui envahissent nos vies.  Son histoire est d'une richesse incroyable: il y est question d'Intelligence Artificielle, de bioéthique, de PMA, de GPA, d'amélioration de l'homme, de manipulations génétiques et c'est un thriller addictif qui mélange violence et émotions et conserve un côté profondément humain, notamment lorsqu'il évoque la vie privée, les épreuves et les sentiments des enquêteurs Sharko et ses collaborateurs. 
Une histoire multiple, bien structurée et passionnante: chapeau ! 
Et là, j'ai commencé "La tentation d'Edouard" d'Elisa Brune, pris au hasard à la médiathèque sur la table des nouveautés.Une découverte d'une auteur que je ne connais pas. Pour l'instant - j'en suis au 1/3  - je le trouve plaisant et bien écrit.  Ce roman alterne correspondances et récit, l'histoire est originale, je ne m'ennuie pas et y reviens volontiers... Donc c'est bon signe non? 

Et pendant ce temps la cicatrisation suit son chemin; le drain se fait de moins en moins généreux et je pense que demain l'infirmière pourra m'enlever cet attirail qui est ma seule gêne actuelle .... Je pourrai envisager de sortir, tôt le matin et aussi le soir faire un tour en ville et voir notre "Port Vieux"tout à fait rénové.


NB: Vous aurez remarqué que j'écris "une auteur" et non une auteure ni une autrice , tout simplement parce que je ne comprends pas pourquoi on va chercher des complications alors qu'il y a tant de noms en "eur" qui sont du féminin : longueur, largeur, hauteur, fureur, langueur,  etc.... Ce n'est peut-être pas académique mais cela me plaît !

3 commentaires:

Monique a dit…

Coucou Ginou ! Allez, tu tiens le bon bout ... tu pourras bouger très vite maintenant. ...
Je n'y comprends plus grand chose avec la nouvelle orthographe ! Il y avait certainement des simplifications à apporter mais il ne faut pas tout chambouler, on ne s'y retrouve pas toujours et c'est parfois ridicule (une autrice ?)
As-tu lu "je rêvais de changer le monde" de Marek Halter ? Je l'ai offert à Dominique ... et je le lirai ensuite !
Bisous

Ginou a dit…

@ Monique, j'ai bon espoir que l'infirmière m'enlève ce drain demain, je crois qu'elle aurait pu le faire aujourd'hui mais c'était son jour de repos et la remplaçante n'a pas osé...Mais comme tu dis je tiens le bon bout pour cet épisode.
Je n'ai rien lu de Marek Hamter que je connais seulement pour ses actions en faveur de la paix entre Palestine et Israël. Encore une découverte possible.

Ginou a dit…

@Monique, j'ai mal relu avant d'envoyer, lire "Marek Halter " biensûr ...